Mercredi 17 mars 2010
De Damery à Dormans
Le 27 mai, les Allemands attaquent et percent jusqu’à Dormans. Du 21 juin au 15 juillet le front est stabilisé le long de la Marne…
La rivière a la mémoire douloureuse, et lorsqu’on la retire de son lit, les riverains, historiens, passionnés,…, la fouillent et la retournent. Certains d’entres-eux sont tombés sur des coupe-coupe sénégalais.
Au cours de la seconde bataille de la Marne, on comptait neuf bataillons de tirailleurs sénégalais, qui avaient en dotation cette arme en plus de l’équipement français. Selon certaines légendes, le coupe-coupe servait à couper les oreilles des Allemands : à chaque oreille rapportée, une prime donnée.
Mais n’en déplaise à Quentin Tarantino, ces légendes sont infondées. En effet, les tirailleurs sénégalais étaient envoyés sur des assauts violents mais brefs. S’ils prenaient le temps de couper les oreilles des Allemands, l’assaut se serait arrêté.
A la fin de la guerre, on a ramassé des quantités de coupe-coupes qui ont par la suite servi à la récolte de betteraves. C’est ainsi que cet outil est entré dans la collection agricole champenoise de la vallée de la Marne.