HORS CADRE, des musées, des artistes, Château de Courcelle, Montigny-les-Metz, avril-juillet 2017



« Rondeau met en œuvre une conception du portrait proche de celle de Manet et de Cézanne. Les visages de Manet et de Cézanne ne sont pas les masques explicites d’un sentiment ou d’un état social. Ils suscitent des suggestions nombreuses, contradictoires et changeantes comme chaque individu. Ni de la serveuse du Bar aux Folies-Bergère, ni de Madame Cézanne, ni d’aucun autre de leurs modèles, il n’est possible d’affirmer qu’ils sont évidemment comme ceci ou comme cela, qu’ils pensent assurément ceci ou cela. Tout, dans ces œuvres, est infiniment plus délicat, tout est infiniment plus insaisissable. Il en est de même des portraits de Rondeau : il agit dans l’intervalle qui sépare deux attitudes définissables et rend ainsi à chacun de ceux qu’il photographie ses profondeurs et ses énigmes. » Philippe Dagen, Chroniques d'un portraitiste, 2006