Hors Cadre, Galeries Nationales du Grand Palais,
octobre 2005-janvier 2006
Après avoir réalisé, à la demande de la Réunion des musées nationaux, un reportage sur les établissements où elle exerce ses activités, Gérard Rondeau photographie régulièrement, depuis plusieurs années, l’installation de certaines expositions temporaires, dans ces musées ou aux Galeries nationales du Grand Palais.
Il agit à son gré, en promeneur libre de ses mouvements, sans autre programme que celui d’évoquer autrement – ou de saisir de l’intérieur, pourrait-on dire - des lieux redoutablement chargés de mémoire et déjà infiniment photographiés, ou le travail méticuleux et secret que la présentation d’oeuvres d’art prestigieuses ne laisse pas d’exiger.
Gérard Rondeau avance sur ce chemin peu praticable et l’on sent vite, en le suivant en silence, que ce ne sont ni les monuments ni les oeuvres, ni les choses, ni même les gens qui retiennent son regard, mais ce qui est le moins visible: l’air particulier qu’un lieu respire, ou une atmosphère particulière de travail, que l’on perçoit bien, toujours, que l’on peinerait à définir avec des mots, mais que lui sait reconnaître soudain dans un banc de pierre isolé, dans le geste d’un conservateur ou la démarche d’un visiteur, dans un cadre encore emballé posé par terre…, sait reconnaître et nous donner.